et il appartient aux juges d’instruction chargés des investigations d’ordonner un procès ou pas.
Le dossier français lui a valu plus de neuf mois de détention provisoire en 2018 dont il est ressorti libre en novembre de la même année. Il reste sous contrôle judiciaire depuis.
Tariq Ramadan est tenu de résider en France mais il bénéficie d’autorisations exceptionnelles de sortie du territoire français pour se rendre en Suisse dans le cadre de l’affaire jugée cette semaine à Genève.
– Correspondance intime –
Convertie à l’islam, « Brigitte » a indiqué durant l’enquête qu’elle avait fait sa connaissance lors d’une séance de dédicaces, quelques mois avant la nuit du 28 octobre 2008, puis lors d’une conférence en septembre.
S’en était suivie une correspondance de plus en plus intime sur des réseaux sociaux. Le soir des faits, elle l’a rejoint dans l’hôtel où il séjournait à Genève.
C’est dans sa chambre que, durant des heures, il l’aurait contrainte à des actes sexuels, avec violence, selon « Brigitte », qui s’est constituée partie civile.
Selon l’acte d’accusation, il s’est rendu coupable de « viol à trois reprises » durant la même nuit et de « contrainte sexuelle », au point de l’étouffer. L’islamologue conteste ces accusations.
« Ce procès pour ma cliente est une épreuve, et non une thérapie. Elle en attend la reconnaissance de souffrances qui l’ont accompagnée pendant 15 ans et qu’elle s’est fait un devoir douloureux de révéler », affirme à l’AFP son avocat français François Zimeray, ancien diplomate et spécialiste des droits humains.
« Elle s’attend à une confrontation difficile, douloureuse mais elle y est prête, convaincue que ce combat est pour elle un devoir autant qu’une épre